Entrepreneuriat : 7 statistiques à connaître pour comprendre les entrepreneurs français en 2025
À l’occasion de la Journée mondiale de la statistique, célébrée le 20 octobre, revenons ensemble sur les chiffres qui dessinent le visage de l’entrepreneuriat français.
Derrière les tendances, il y a une réalité : des hommes et des femmes qui créent, innovent et se battent chaque jour pour faire vivre leurs idées.
1. 4,4 millions de dirigeants d’entreprise : une France qui entreprend
Selon l’INSEE, la France comptait fin 2022 4,4 millions de dirigeants d’entreprise, dont 4 millions de non-salariés.
Ce chiffre traduit un véritable changement culturel. Créer son activité n’est plus réservé à une élite. C’est devenu une voie professionnelle à part entière.
Ce dynamisme est en grande partie dû à un levier clé : le statut d’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur), créé en 2009.
Facile à créer, simple à gérer, il a démocratisé l’accès à l’entrepreneuriat.
D’après l’INSEE, 65 % des entrepreneurs affirment qu’ils n’auraient pas lancé leur activité sans ce régime.
Les raisons sont claires : démarches allégées, fiscalité simplifiée, autonomie renforcée.
En dix ans, la proportion de micro-entrepreneurs parmi les non-salariés non agricoles est passée de 25 % en 2013 à 49 % en 2022.
Cette évolution confirme une tendance lourde : la France est devenue un pays d’entrepreneurs individuels, où chacun peut transformer une idée en business, parfois en quelques jours seulement.
2. La livraison et les services explosent
Si certains secteurs déclinent, d’autres connaissent un essor spectaculaire.
C’est le cas des services de poste et de courrier, qui incluent la livraison à domicile.
Les chiffres sont éloquents : 95 % des effectifs non-salariés dans ce secteur sont des micro-entrepreneurs.
Au deuxième trimestre 2024, l’INSEE dénombrait plus de 186 000 auto-entreprises actives dans cette seule branche d’activité.
Cette tendance est directement liée à l’explosion du e-commerce et des plateformes numériques.
Entre Amazon, Uber, TikTok Shop ou Deliveroo, les usages ont transformé les habitudes de consommation et créé de nouvelles opportunités professionnelles.
Le nombre de non-salariés a ainsi plus que doublé dans certains secteurs :
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+147 % dans les services de mobilité (VTC, transport à la demande)
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+132 % dans les services aux entreprises
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+104 % dans les services aux particuliers hors santé
Ce que ces chiffres racontent : la liberté professionnelle attire, mais elle se concentre désormais dans des métiers de services directs, flexibles et connectés.
3. On entreprend de plus en plus jeune
En France, l’âge moyen du créateur d’entreprise est de 35 ans, selon les données de 2024.
C’est un an de moins qu’en 2018 et trois ans de moins qu’en 2010.
La tendance est claire : on entreprend plus tôt, souvent par envie d’indépendance, de sens, ou de contrôle sur son avenir professionnel.
Près de 40 % des créateurs d’entreprise ont moins de 30 ans.
Cette génération ne se reconnaît plus dans le schéma traditionnel du CDI. Elle cherche à créer sa propre trajectoire, même si cela implique plus de risques.
Mais il faut noter un point intéressant : la moyenne d’âge baisse surtout grâce à l’essor des micro-entreprises.
Créer une activité de prestation, de freelance ou de service n’a jamais été aussi simple.
En parallèle, les seniors entrepreneurs sont de plus en plus nombreux et incarnent un autre visage de la réussite : celui d’une seconde carrière choisie.
Quand ils se lancent, ils capitalisent sur leur expérience, leur réseau et leur crédibilité — souvent avec un taux de réussite supérieur à la moyenne.
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4. 1 entrepreneur sur 3 est une femme
Les femmes représentent aujourd’hui 33,5 % des créations d’entreprises.
C’est un chiffre relativement stable depuis 2015, mais qui a connu une belle progression sur trente ans (29 % en 1987, 33 % en 2000).
Elles sont particulièrement présentes dans les activités de proximité (commerce, beauté, bien-être, restauration rapide), où elles représentent 41 % des chefs d’entreprise.
Cela correspond à 1,23 million de dirigeantes en France, selon l’Union des entreprises de proximité.
Cependant, les inégalités persistent : à secteur identique, les femmes non-salariées gagnent encore 31 % de moins que les hommes.
Les freins à lever ? L’accès au financement, la charge mentale, la peur de l’échec…
Mais sur le terrain, une nouvelle génération de femmes entrepreneures casse les codes et redéfinit la réussite à son image : plus authentique, plus alignée, plus humaine.
5. Des écarts de revenus spectaculaires
La liberté de l’entrepreneuriat n’a pas de prix… mais elle a un coût.
Et les revenus varient énormément selon le statut et le secteur.
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Micro-entrepreneurs : 670 € par mois en moyenne, tous secteurs confondus.
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Indépendants classiques : 4 030 € par mois en moyenne.
Le fossé est donc considérable — multiplié par six.
Mais derrière ces moyennes se cachent des réalités très différentes :
Secteur | Revenu moyen mensuel |
---|---|
Médecins spécialisés | 11 840 € |
Dentistes | 10 300 € |
Juristes / Comptables | 8 510 € |
Pharmaciens | 7 900 € |
Coiffeurs / Esthéticiens | 1 630 € |
Taxis / VTC | 1 530 € |
Ces chiffres rappellent une évidence : le risque et la valeur perçue déterminent la rémunération.
Mais ils soulignent aussi l’importance de se former, de se positionner et de savoir faire évoluer son modèle économique.
6. 71 % des entreprises françaises sont familiales
La France reste un pays d’entrepreneurs, mais surtout de familles d’entrepreneurs.
Près de 3 entreprises sur 4 sont familiales, selon le baromètre EY.
La moitié d’entre elles seront transmises dans les dix prochaines années, souvent à la génération suivante.
La transmission devient alors un enjeu stratégique : elle combine la pérennité économique et la continuité des valeurs.
92 % des dirigeants interrogés souhaitent transmettre leur entreprise, et beaucoup travaillent déjà sur des plans de succession, de formation ou de reprise interne.
C’est un signal fort : l’entrepreneuriat français se structure.
Les entreprises ne se créent plus seulement, elles se consolident, se transmettent et s’inscrivent dans le temps long.
7. 25 % des entrepreneurs n’ont pas le bac
Enfin, un chiffre qui remet les pendules à l’heure : un quart des créateurs d’entreprise n’ont pas le baccalauréat.
Cette statistique, révélée par l’INSEE, bouscule les idées reçues.
Le diplôme reste utile, mais il n’est plus une condition sine qua non pour réussir.
L’entrepreneuriat, c’est avant tout une question de vision, de courage et d’exécution.
Et cette donnée encourage à revaloriser les profils autodidactes, manuels ou atypiques, souvent porteurs d’une formidable énergie créative.
Ce que ces chiffres révèlent vraiment
Ces 7 statistiques dessinent le portrait d’un pays où l’esprit d’entreprise est vivant et en pleine mutation.
L’entrepreneuriat n’est plus une affaire de diplôme, d’âge ou de capital.
C’est devenu un mode de vie, une façon de reprendre le contrôle sur son avenir.
👉 Les jeunes veulent plus de liberté.
👉 Les femmes veulent plus d’équité.
👉 Les seniors veulent du sens.
👉 Et tous cherchent à bâtir quelque chose qui leur ressemble.
La France n’a jamais compté autant d’entrepreneurs… mais elle n’a jamais eu autant besoin de formation, d’accompagnement et de structuration pour transformer ces projets en entreprises durables.
En résumé
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4,4 millions de dirigeants d’entreprise en France
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95 % de micro-entrepreneurs dans la livraison
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Âge moyen : 35 ans
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1 entrepreneur sur 3 est une femme
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Revenu moyen : de 600 € à 12 000 €
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71 % des sociétés sont familiales
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25 % des entrepreneurs n’ont pas le bac
Et vous ?
Que vous soyez en train de créer votre entreprise, de réfléchir à un projet ou de gérer une structure déjà existante, ces chiffres rappellent une vérité simple : il n’y a pas de profil type pour réussir.
Il y a seulement des gens qui osent, apprennent, échouent, se relèvent et avancent.
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✍️ À propos de l’auteur
Sébastien Alavoine
Entrepreneur, formateur et créateur de concepts
Depuis 2005, j’ai lancé et accompagné de nombreux projets dans la restauration, le retail, le commerce, la franchise et le e-commerce. Aujourd’hui, je partage cette expérience pour aider les entrepreneurs à structurer, développer et faire grandir leur business.
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